Culture

La peinture Figurative au XXème et XXIème siècle

La peinture figurative retrouve de la considération. En fait elle n’a jamais cessé d’exister car, même si la peinture abstraite a triomphé jusqu’en 1955 sur le marché international de l’art, c’est au sein d’un affrontement larvé entre les abstractions et les figurations.

Aux Etats-Unis, à la fin des années 1940 et au début des années 1950, les peintres qui comptent majoritairement dans l’opinion publique ne sont, contrairement à ce que l’on pourrait croire, ni Pollock ni Rothko. Ce sont le réaliste Edward Hopper, peintre de la ville américaine moderne, et à degré moindre Ben Shahn, adepte d’un réalisme social. Il est impossible d’ignorer, en Italie, le réaliste Renato Guttuso ; en Belgique, le réaliste Constant Permeke ; au Brésil, le réaliste Candido Portinari ; en Allemagne, les réalistes Max Beckmann et Karl Hofer. Lors de la Biennale de Venise de 1950, où les Etats-Unis sont représentés par Pollock, même les tenants des Abstractions constatent un retour très marqué vers le réalisme. En France, où la stature de Picasso est écrasante au lendemain de la guerre, où Balthus et Jacques Villon s’affirment comme d’irréductibles figuratifs, les polémiques foisonnent à propos de la peinture abstraite. Elle a ses admirateurs sincères et ses acheteurs mais elle est assez mal perçue par le public… (Cf. Lionel Richard « L’Aventure de l’art contemporain de 1945 à nos jours »)